Dans tes yeux, j’vois plus qu’le reflet
De ton absence, de ton indifférence
J’te vois pleurer tes rêves brisés
Tes espoirs vains bordés d’silences.
J’t’avais promis tell’ment d’Noëls
Pleins d’images pieuses, et de lunes claires
Qui s’sont perdus dans tes yeux ciels
Dans la nuit d’encre de ton regard fier.
Laisse-moi sécher ces larmes amères
Qui ne savent rien des jours à v’nir
Et déposer sur le coin de tes lèvres
Un nouvel av’nir, de nouveaux souv’nirs.
Te souviens-tu d’ces nuits d’Afrique
Ou on s’racontait tout plein d’histoires
D’Shéhérazade et de lampes magiques
De princesses et de tours d’ivoires.
Dans ton regard dansaient ces flammes
Brulants des couleurs d’l’arc-en-ciel
Jusqu’au plus profond d’mon âme
Jusqu’aux hauteurs d’ma tour d’Babel.
Laisse-moi sécher ces larmes amères
Qui ne savent rien des jours à v’nir
Et déposer sur le coin de tes lèvres
Un nouvel av’nir, de nouveaux souv’nirs.
Dans tes yeux, j’veux r’voir les reflets
De tes joies, de tes rêves d’enfant
J’veux faire danser la voie lactée
Te faire traverser mille océans.
Je t’offrirai l’anneau d’Saturne
Des jours heureux, de beaux lendemains
Et on rêv’ra jusqu’à la lune
On partira main dans la main.
Laisse-moi sécher ces larmes amères
Qui ne savent rien des jours à v’nir
Et déposer sur le coin de tes lèvres
Un nouvel av’nir, de nouveaux souv’nirs.
J’t’amèn’rai loin d’toutes tes misères
Loin d’la grisaille de ton horizon
On ira voir l’aurore polaire
Le fleuve Egypte, et ses pharaons.
Je secouerai ton p’tit cœur mou
Pour le vider d’ses idées noires
J’veux retrouver ton regard doux
S’poser sur moi l’espace d’un soir.
Laisse-moi sécher ces larmes amères
Qui ne savent rien des jours à v’nir
Et déposer sur le coin de tes lèvres
Un nouvel av’nir, de nouveaux souv’nirs.
Dans mes yeux, vois-tu les regrets
De mon absence, de mon indifférence
D’un pov’ gamin écervelé
Qui maint’nant implore ta clémence.
Laisse-moi sécher ces larmes amères
Qui ne savent rien des jours à v’nir
Et voir enfin sur le coin de tes lèvres
Se dessiner l’ébauche d’un sourire.
Laisse-moi sécher ces larmes amères
Qui ne savent rien des jours à v’nir
Et voir enfin sur le coin de tes lèvres
Se dessiner l’ébauche d’un sourire.